Une formation sur les Enfants des Rues pour l’équipe

18.08.16 | Grandir à Antsirabe

L’association a choisi de travailler au niveau de l’enfance en danger, de choisir comme cible les enfants des rues. Mais qui sont réellement ces enfants des rues ? Qui sont ces enfants que nous avons choisi comme bénéficiaire de nos différentes actions ? C’est ce que la formation portant sur les « Clefs de compréhension sur les enfants et jeunes de la rue » nous ont permis de définir.

Les différents types d’enfants rencontrés dans la rue

Les enfants que l’on rencontre généralement dans la rue sont catégorisés en trois grands groupes : les enfants dans la rue, les enfants à la rue ainsi que les enfants de la rue.

Il faut savoir que les enfants dans la rue sont ceux qui contribuent à l’économie familiale. Ils travaillent en journée en vendant des pistaches et des cacahuètes par exemple et rentrent chez eux le soir pour rendre des comptes à leurs parents. L’essentiel dans le cas de ces jeunes c’est qu’ils ne sont pas en rupture avec les membres de leurs familles et peuvent être ou non scolarisé, selon les cas.

Les enfants et jeunes de la rue, quant à eux, vivent jour et nuit dans la rue. Ils sont en complète rupture familiale et doivent travailler pour pouvoir se nourrir. Mendiants, plongeurs dans une gargote ou même videur d’ordure, ces enfants représentent la catégorie la plus vulnérable.

Entre ces deux extrêmes, se trouvent les enfants à la rue, qui font un aller-retour entre la rue et le cocon familial.

Ces trois groupes de jeunes forment ce que nous appelons généralement « l’enfance en danger ». Cependant, l’Association a choisi d’axer ses activités au niveau des plus vulnérables, les enfants de la rue : ceux qui n’ont personnes vers qui se tourner et dont la survie est le principal problème. C’est donc dans le but de redonner sa place d’enfant aux jeunes de la rue que nous leur proposant des activités pour les jeunes de leur âge.

Pourquoi vivre dans la rue ?

Telle est la question que l’on se pose généralement en voyant les enfants qui errent de jour comme de nuit dans la rue. Sans chercher à comprendre les raisons qui les ont poussés à opter pour ce choix de vie incertain, nombreux sont ceux qui les catégorisent en délinquant. Cependant, en se penchant sur leurs histoires, on constate que ces enfants ont bel et bien eu une famille qui les ont reniés ou qu’ils ont tout simplement rejetés suite à différents traumatismes.

En effet, si un enfant quitte sa famille et vit dans la rue, ce n’est pas par plaisir et encore moins par choix personnel. Au contraire, s’il vit dans la rue, c’est parce que c’est là qu’il se sent en sécurité et c’est ce qu’il y a de plus triste. Le choix de la rue s’impose à un enfant lorsqu’il a vécu des traumatismes familiaux importants. Cela peut se faire par excès, après le décès brutal d’un membre de sa famille par exemple ou suite à de violences physiques et verbales répétées. Mais les traumatismes peuvent également être engendrés par la négligence et les différentes carences affectives subies par l’enfant au sein de sa famille.

Comment les prendre en charge ?

Les principaux bénéficiaires de nos activités étant les enfants des rues, la prise en charge doit se faire en six points. La première étape étant la proximité. Cela consiste en une première prise en charge sur le lieu de l’enfant et à la création de lien avec la personne en situation d’exclusion.

Ensuite, intervient la périodicité où il est recommandé de multiplier les interventions dans la semaine afin de développer une relation de confiance avec le jeune concerné. Ce n’est qu’une fois ces deux premières étapes mises en place que l’on a recours à la polyvalence des interventions et à une prise en charge globale de l’enfant.

Les cas de chaque enfant étant différent, il est primordial que les interventions soient adaptées à chacun d’eux. C’est ce qu’implique le professionnalisme au niveau des enfants en danger. Une fois les soins appropriés apportés, rechercher des partenaires devient une priorité afin de leur fournir une prise en charge continue.

Ces différentes étapes seront par la suite utiles pour faire un plaidoyer auprès des pouvoirs publics afin de les sensibiliser sur la vie de ces jeunes enfants, dont le quotidien est loin d’être facile.

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