Formations santé et sensibilisation aux drogues avec Jeanne

25.04.17 | OSCAPE

Formations santé et sensibilisations aux drogues avec Jeanne

→ Retour sur son expérience 

jeanne portraitRetour sur la mission de formation de Jeanne auprès de l’association locale ainsi que des associations membres de l’OSCAPE.

Jeanne est interne en 8ème année de médecine générale. « Ce qui m’intéresse vraiment dans la médecine générale, c’est le suivi, c’est-à-dire bien connaître les personnes, et la prévention, c’est à dire les responsabiliser sur leur santé, leur donner des conseils pour qu’ils soient autonomes, et évidemment, si nécessaire, les orienter vers un spécialiste. »

« Jusqu’ici j’étais dans un projet de voyage qui n’était pas initié par mon travail mais plutôt par l’expérience personnelle. Sur la fin de mon voyage en Afrique, je suis venue vers Grandir A, que j’ai connu par des connaissances. Ce qui m’a plu dans l’asso, c’est que la prise en charge n’est pas uniquement ponctuelle. Il y a cette notion de suivi personnalisé qui me plait, et qui peut permettre de donner à l’enfant des rues l’envie de sortir de sa situation, d’avoir un projet de vie, de renouer avec sa famille… »

Pendant environ un mois, Jeanne a donné différentes formations santé (premiers secours et premiers soins) aux membres de l’équipe de notre association locale ainsi qu’à d’autres associations du réseau OSCAPE.

« Je trouve que la formation est plus bénéfique pour perpétuer l’action dans le temps que si j’étais venue en mission ponctuelle pour exercer. »

Une sensibilisation aux drogues

Ainsi, en plus des formations premiers secours et premiers soins, Une formation sur comment sensibiliser et plus particulièrement comment sensibiliser aux drogues (tabac et alcool, dont la consommation au sein de la population des enfants de la rue est importante) a été mise en place auprès des éducateurs afin qu’ils soient en mesure de sensibiliser eux-mêmes les bénéficiaires de l’association. Ce travail a été fait en partenariat avec Haingo d’Aromathérapie Sans Frontières.

« La formation à la sensibilisation était assez complexe car nous sommes sur une population particulière, celle des enfants des rues. Tout changement de comportement sur les addictions se travaille sur le long terme. Il n’y a pas de miracle pour qu’une personne stoppe sa consommation. » D’après elle, « c’est un travail qui convient bien à l’association puisque les éducateurs travaillent sur une prise en charge sur le long terme des enfants : favoriser l’estime de soi, favoriser l’apparition de projets pour les enfants, leur permettre de se projeter dans une vie qui est autre que celle de la rue. Et c’est vrai que la sensibilisation pour les drogues prend le même chemin. Le travail initial pour toute sensibilisation passe forcément par l’estime de soi, la projection dans l’avenir et la décision du changement de comportement qui ne peut venir que de la personne concernée elle-même. »

Des visites au Centre d’Hébergement Temporaire

Jeanne a également effectué plusieurs visites au Centre d’Hébergement Temporaire, accompagnée d’un médecin du dispensaire d’Aromathérapie Sans Frontière qui se rend 2 fois par semaine au CHT.

« C’était l’occasion de voir comment cela s’organisait et quelles étaient les possibilités du CHT pour effectuer les soins si nécessaires. C’est un environnement qui fait très maison, il y a des chambres, une salle commune… donc c’est très propice à la prise en charge d’un enfant malade, sur le plan médical et psychologique. C’est aussi important d’avoir un endroit chaleureux pour mettre à l’aise l’enfant et lui permettre de se sentir entouré et écouté. »

Quelques difficultés, mais…

Jeanne a malgré tout rencontré quelques difficultés pendant sa mission ici. « J’ai une formation médicale occidentale, qui peut apporter beaucoup de choses, sans aucun doute, mais qui n’est parfois pas possible de mettre en place ici. »
Jeanne a en effet eu plusieurs questions concernant l’utilisation de plantes ou d’autres pratiques plus traditionnelles. « Du coup parfois, je ne savais pas trop quoi répondre. C’est là que le partenariat avec le médecin local d’Aromathérapie Sans Frontière, qui connaît la difficulté à avoir accès à tel médicament par rapport au prix par exemple, s’est avéré vraiment intéressant. Il peut donner des conseils sur des choses accessibles et pas chères pour les personnes qui n’en ont pas les moyens. »

Encore un grand merci à Jeanne pour son implication et son précieux travail auprès de l’équipe et des enfants, mais aussi pour sa gentillesse et sa bonne humeur.

À bientôt !

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