Des chiffres pour comprendre 2018 : les enfants de la rue à Antsirabe

23.07.19 | Centre de Ressources, Grandir à Antsirabe

Toute l’année, chaque soir et nuit, le Centre d’Hébergement Temporaire (CHT) de Grandir à Antsirabe accueille les enfants de la rue, de 17h à 8h du matin. Au-delà de leurs actions quotidiennes auprès des enfants, les équipes du CHT ont également un long et minutieux travail de coulisse de récolte de données. Leur objectif ? Mieux connaître les enfants pour mieux adapter le CHT.

De l’accueil de l’enfant à la BDD Personne

Chaque enfant rencontré au CHT a été préalablement identifié comme enfant de la rue : soit par l’Équipe Mobile d’Aide [EMA, qui assure des « maraudes » tous les lundis et jeudis, dans la ville d’Antsirabe], soit directement par l’équipe du CHT. Son dossier est constitué, il permet de répertorier toute intervention réalisée à son égard : un entretien formel ou informel, un soin, une nuit au CHT, une intervention menée par l’équipe d’Accompagnement Social [AS, qui vise à la réintégration de l’enfant dans sa famille, lorsque c’est possible ; ou à son orientation vers une autre structure].

Chaque dossier contient, entre autres, un document appelé BDD Personne (Base De Données Personne). Il est rempli par les éducateurs des différents services (EMA, CHT et AS) lors de la rencontre avec l’enfant : la BDD Personne retrace la vie de l’enfant, aussi précisément que possible.

Des dossiers individuels à la vision globale

Une fois par semaine, les données des BDD Personne des nouveaux enfants rencontrés et les modifications apportées aux BDD Personne déjà existantes sont recueillies : c’est une des missions d’Arsène, éducateur et responsable du CHT, ainsi que du volontaire en service civique en appui aux actions du CHT. Les données de l’ensemble des BDD Personne sont ensuite rassemblées dans un unique tableau appelé BDD (Base de Données). Seules les informations des enfants rencontrés tout au long de l’année en cours sont conservées : elles permettent à Arsène et au volontaire de dégager, à chaque fin d’année, des statistiques sur l’ensemble des individus. Tous les dossiers sont conservés : il peut arriver qu’un enfant rencontré ne revienne plus au CHT durant un temps et qu’il réapparaisse quelques mois ou années plus tard.

Des statistiques, oui, mais pourquoi ?

Etablir des statistiques permet au CHT, et donc à Grandir à Antsirabe, d’établir une vision globale de la situation des enfants de la rue à Antsirabe. Et non plus uniquement par individu.

Une fois finalisé, le rapport statistique permet tout d’abord aux équipes de l’association de (re)mettre en évidence certains phénomènes, parfois peu visibles si l’on s’en tient au cas par cas. Il met également en lumière certaines évolutions, bonnes ou mauvaises, sur la situation des enfants de la rue au fil des années. Cela permet à l’association d’être le plus possible en adéquation avec la réalité ; et, éventuellement, d’adapter ses actions, d’insister sur certains dispositifs en fonction des besoins.

Enfin, ce document est aussi un bon outil de sensibilisation pour Grandir à Antsirabe : il permet de comprendre les problématiques des enfants de la rue de manière très concrète. Il est à destination de plusieurs publics : le grand public, les autorités locales, les partenaires et les bailleurs financiers.

⬇ Consultez le rapport ⬇

Je m’appelle Todisoa, j’ai 17 ans

Je m’appelle Todisoa, j’ai 17 ans

« Je m’appelle Todisoa, j’ai 17 ans et j’ai vécu dans la rue pendant 5 ans avant de rejoindre Grandir à Antsirabe. La vie dans la rue Je travaillais comme porteur au marché Sabotsy la journée, puis dans une salle vidéo le soir, et la nuit, je dormais au marché. Un...

lire plus

Les derniers articles

Je m’appelle Todisoa, j’ai 17 ans

« Je m’appelle Todisoa, j’ai 17 ans et j’ai vécu dans la rue pendant 5 ans avant de rejoindre Grandir à Antsirabe. La vie dans la rue Je travaillais comme porteur au marché Sabotsy la journée, puis...

Des chiffres pour comprendre 2018 : les enfants de la rue à Antsirabe