Depuis 2013, Elysé est le responsable administratif et financier de l’association locale de Grandir Ailleurs. Découvrons avec lui ses missions, son engagement et sa personne.
Elysé, peux-tu nous décrire ton parcours ?
J’ai travaillé un peu plus d’un an dans une ONG qui ciblait la santé reproductive chez les adolescents. Ensuite j’ai été embauché comme assistant de direction polyvalent. En plus de gérer le côté administratif et financier, j’avais pour mission de créer un tableau Excel dans lequel on pouvait en un seul clic déterminer les quantités de pierre, de béton etc, nécessaires à la construction de différents bâtiments… Un rôle qui ne me correspondait pas tellement.
Et puis tu es arrivé à Grandir à Antsirabe…
Tout à fait, en 2013. L’année suivante, j’ai même obtenu un diplôme de gestion. Ma fonction consiste à verser les rémunérations des employés, à assurer le visa de courtoisie des bénévoles et volontaires, à superviser certains projets comme la construction du Centre d’Hébergement Temporaire. J’effectue le suivi des papiers administratifs, de la déclaration sociale, des impôts. Parfois, je donne un coup de main en maçonnerie si besoin.
En 2015, tu as été chargé du suivi d’un gros chantier…
C’est même mon plus beau souvenir. J’avais pour mission de gérer la construction de l’École Primaire publique Miaramasoandro. Pour la première fois, j’avais concrétisé quelque chose de A à Z, une victoire presque historique pour moi !
Comment imagines-tu l’avenir de l’association ?
J’aimerais que l’on consacre encore plus de temps aux enfants des rues. Qu’on continue à les aider à trouver leur voie professionnelle et à renouer des liens avec leur famille. Eux aussi sont l’avenir du pays !
Portrait chinois…
Si tu étais un animal ?
Si j’étais un animal, je serai un dauphin pour sa discrétion. Il aime aider les personnes en danger. Il a ce côté solidaire et sauveteur qui me ressemble.
Si tu étais un héro ?
Le héros de la série américaine Person of Interest : Reese. Anciennement agent de la CIA et présumé mort, il est recruté par un millionnaire qui a inventé un ingénieux programme. Le logiciel identifie chaque jour des personnes qui vont être impliquées dans un crime. A Reese de mener l’enquête et d’empêcher que le meurtre soit commis. Un héro discret au service des victimes.
Une chanson ?
Je serais un Hira Gasy. C’est une tradition musicale à Madagascar qui pour moi conserve la sagesse et la culture du pays. J’aime beaucoup !
Une qualité ?
La vigilance.
Un défaut ?
Je suis très secret.
Et enfin, si tu étais une devise ?
Une que j’aime particulièrement dit : « S’unir pour bâtir, c’est grandir ensemble ».
Un dernier mot ?
Un homme sage me répétait souvent que nous devons laisser une empreinte de notre passage sur terre car la vie est bien vite éphémère.
Je crois bien que tu as déjà commencé à laisser ton empreinte en travaillant pour l’association. (Rires).
Merci à Marion Fras pour avoir recueilli ces propos
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