« Un homme n’est jamais si grand que lorsqu’il est à genoux pour aider un enfant »
– Pythagore
Parmi pléthore de journées mondiales, celle de l’enfance revêt une importance particulière.
Le 20 novembre, la « Journée Mondiale de défense et de promotion des droits de l’enfant » est le moment de se rappeler des nombreuses injustices dont sont victimes les enfants dans le monde mais aussi pour faire valoir leurs droits.
Le père fondateur des droits de l’enfant est Janusz Korczak en 1901 : l’enfant est un sujet de droits et non plus un objet.
En la matière de droits, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), datant de 1989, est le document de référence. Ratifiée par la quasi-totalité des pays (seul les Etats Unis ont refusé de s’engager), elle affirme que l’enfant est un être humain de moins de 18 ans caractérisé par sa jeunesse et sa vulnérabilité et titulaire de droits. C’est pourquoi il doit faire l’objet d’un intérêt tout particulier et d’une protection spécifique.
Ce texte est basé sur 5 principes fondateurs :
- La non-discrimination, ce qui signifie que tous les enfants sans exception doivent jouir de leurs droits et d’une protection efficace.
- Respect de l’intérêt supérieur de l’enfant, à savoir que toutes les décisions concernant l’enfant doivent être prises dans l’intérêt supérieur de l’enfant ayant pour objectif de garantir sa sécurité, sa protection, son bien-être physique, mental et social.
- Droits à la vie, à la survie et au développement, ce qui comprend le droit à la vie, à l’identité, à l’alimentation, à l’eau, à l’éducation, à la santé.
- Respect des opinions de l’enfant : chaque enfant a le droit d’être entendu, écouté et consulté.
- Droit à la protection contre toutes formes de maltraitance, de violence, d’abus, d’exploitation.
Et à Madagascar ?
L’Etat de Madagascar reconnait quant à lui ses responsabilités en ratifiant la convention le 19 mars 1991.
Bien que cette convention prime sur la législation du pays, Madagascar réitère son engagement au niveau de la législation nationale avec la « Loi sur les droits et protection de l’enfance » en aout 2007. Pour illustrer ce texte, l’article 10 mentionne : « La famille d’origine ou élargie, les pouvoirs publics, l’Etat ont pour devoir d’assurer la survie, la protection et le développement sain et harmonieux sur le plan physique, intellectuel, moral, spirituel et social d’un enfant, dans des conditions de liberté et de dignité. »
Quels résultats dans le monde ?
Alors que la CIDE fête ses 28 ans (2017), la Loi sur les droits et protection de l’enfance a elle 10 ans, mais le bilan sur le terrain reste très mitigé ! De nombreuses actions ont été faites et sont encore en place pour mettre en œuvre les engagements pris, cependant l’accès à ces droits restent encore très problématiques partout dans le monde. Tous les jours, des enfants meurent, sont victimes de discriminations, ne vont pas à l’école, ne sont pas enregistrés à la naissance, ne sont pas protégés et sont exposés à toutes sortes de violences, ne sont pas entendus.
Qu’en est-il des enfants des rues ?
Plus que d’autres, les enfants des rues sont victimes de nombreuses violations de leurs droits. Leurs conditions de vie, les agressions et les violences les rend davantage vulnérable au risque de mort précoce, certains n’ont pas d’état civil, ils ont un accès limité aux soins, à l’école, ils souffrent de mal être mental et psychologique, ne sont pas protégés des dangers de la nuit (insécurité, violence, exploitation), et sont stigmatisés, discriminés et exclus.
De part ses activités, l’association Grandir Ailleurs répond et contribue au respect des droits des enfants à Antsirabe et notamment des enfants des rues via le projets de Grandir à Antsirabe. Malgré l’absence de statistiques fiables, l’UNICEF estime à 100 millions le nombre d’enfants travaillant et/ou vivant dans les rues dans le monde. Il s’agit d’un phénomène mondial qui touche tous les pays et plus particulièrement les grandes villes.
Prenons un temps en ce 20 novembre pour réfléchir à comment chacun peut faire sa part pour contribuer à la réduction des inégalités et à l’amélioration du bien-être de tous les enfants.
Et portons haut et fort la voix de ces enfants invisibles dont les droits sont bafoués.
« Nous les enfants des rues,
On aimerait avoir les mêmes droits que toi. »
Extrait du slam des enfants hébergés au CHT de l’association Grandir à Antsirabe
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