Dans les coulisses des cuisines de l’association

1.03.18 | Grandir à Antsirabe

Dans les coulisses des cuisines de l’association !

 

 

 

 

Tous les midis, les équipes de l’association et de l’agence de voyages se réunissent sur la terrasse des bureaux pour déguster le « sakafo » (repas) préparé avec amour par Claudine et Josiane. Entrons dans l’antre de nos 2 cheffes cuistots le temps d’une matinée.  


1ère étape : direction le marché

8H ! C’est l’heure des courses. Josiane munie de son panier part au marché d’Asabotsy à Antsirabe,  le plus grand de tout l’Océan indien. Difficile de ne pas se perdre à travers toutes ces allées. On ne dirait pas comme ça mais tout a été pensé judicieusement. A chacun son rayon. Les fruits d’un côté, les légumes de l’autre en passant par les fleurs, les vêtements, les chaussures, la quincaillerie etc. C’est un peu comme un hypermarché à ciel ouvert mais en plus animé et plus vivant. Josiane semble connaître le lieu par cœur.

Au loin, les ananas d’une étale lui font de l’œil. Elle en achète 5. Elle croise Fabien, un des enfants pris en charge par le Centre d’Hébergement Temporaire. Au fur et à mesure, les fruits et les légumes s’entassent. Concombres, dés de carottes, viande de zébu hachée, haricots verts, persil et saosety viendront composer le bon repas que concoctera ensuite Claudine.

les Saosety

Mais qu’est-ce que les Saosety ?

Appelé aussi Christophine aux Antilles françaises, Chouchou à La Réunion et Sousou à l’Ile Maurice, ce légume vert pâle se retrouve dans tout le pays. Il ressemble à une grosse poire biscornue, légèrement entaillée et comporte généralement des épines. Il se cuisine à la manière des courgettes, en accompagnement ou râpé.

2ème étape : en cuisine !

Une fois revenue du marché, Josiane passe le relais à Claudine. Elle commence par allumer les 3 feux à l’aide de charbon et de bâtonnets de résine de pin.

photos cuisinières

Au menu, riz cantonnais accompagné de crudités. En dessert, tranches d’ananas sucrées et juteuses à souhait.

Claudine fait revenir la viande dans le faitout posé sur le fatapera. Quelques dés de tomates et une bonne poignée de sel sont ajoutés. Dans une deuxième marmite, les oignons crépitent. Suivront les haricots, les carottes et les saosety. Les fumées laissent échapper des odeurs alléchantes qui mettent en appétit.

fataperaLe fatapera  ?

Le fatapera est un réchaud traditionnel de Madagascar, une sorte de cuisinière portative faite de fer blanc, que l’on charge en charbon de bois. Cet ustensile se retrouve au sein des maisons, dans les gargottes voire même dans les taxi-brousses qui l’emportent avec eux lors de longs voyages. Les malagasys y cuisinent les fameuses maskita, petites brochettes appréciées de tous faîtes de morceaux de graisses de la bosse et de la viande de zébu, servies avec une sauce tomate. Ils l’utilisent aussi pour faire griller les tranches de patates douces, de manioc, cuire les mofogasy (pains malgaches), mijoter les bouillons de riz et frire des spécialités salées ou sucrées. Difficile de résister !

 

À table !Déjà 11h ! Claudine s’active de plus belle car le repas doit être servi vers 12h30. Il reste encore à cuire le riz, à préparer quelques omelettes pour les végétariens, à éplucher les concombres et à mettre la table. Entre temps elle se confie et nous révèle qu’elle adore cuisiner le poisson. Elle le prépare généralement avec une sauce tomate et de l’ananas. Parfois elle imagine des recettes pour le plaisir des plus gourmands.

Quand elles ne sont pas en cuisine, Claudine et Josiane animent les Activités Jour, aident Viviane à entretenir la Maison Grandira ou s’occupent du CHT.

« HISAKAFO ! HISAKAFO ! »

La voix de Claudine retentit dans les bureaux. Le repas est prêt. Il est l’heure de passer à table. Tout le personnel se réunit et profite de ce moment de partage sous le ciel bleu d’Antsirabé dans la joie et la bonne humeur.

Un grand merci à nos cuisinières qui chaque jour se surpassent pour surprendre et combler les papilles de toute l’équipe à Antsirabe !

 À table !

Le parcours d’un enfant de la rue avec l’association

Le parcours d’un enfant de la rue avec l’association

Notre association locale Grandir à Antsirabe œuvre depuis plusieurs années pour offrir aux enfants des rues une chance de se réinsérer dans la société. À travers un parcours structuré et diversifié, l'association apporte une aide précieuse et multifacette, allant des...

lire plus
Clé de compréhension #8 : Vie en rue et modification du rapport à l’autre

Clé de compréhension #8 : Vie en rue et modification du rapport à l’autre

La 2e stratégie de survie d’un enfant lorsqu’il arrive en rue est le regroupement.
Comme nous avons déjà vu dans la clef de compréhension n°3, la formation de ce groupe implique la définition du rôle de chacun dans le groupe (= une nouvelle identité) et la mise en place de lien d’exploitation en échange de la sécurité.

lire plus

Les derniers articles

Je m’appelle Todisoa, j’ai 17 ans

« Je m’appelle Todisoa, j’ai 17 ans et j’ai vécu dans la rue pendant 5 ans avant de rejoindre Grandir à Antsirabe. La vie dans la rue Je travaillais comme porteur au marché Sabotsy la journée, puis...

Dans les coulisses des cuisines de l’association