/ PORTRAIT /
Employé à Grandir à Antsirabe depuis 2013, Toky est un peu « l’homme à tout faire » !
Assistant administratif et financier, il agit également en tant qu’éducateur pour l’Equipe Mobile d’Aide et responsable de l’activité CinéRue.
Côté « perso », c’est aussi un fin cuisinier passionné de musique et de mixage.
Toky, peux-tu nous dire qui se cache derrière cet homme « multifonctions » ?!
Une partie de mon travail consiste à payer et archiver les factures, à gérer et accorder les budgets ou encore à me rendre dans différentes institutions pour effectuer des démarches administratives. Des tâches qui m’obligent à me déplacer régulièrement dans Antsirabe, voire à Antananarivo. Tous les lundis et jeudis soir, je participe aux maraudes en tant qu’éducateur : j’y anime différents jeux à destination des enfants des rues. C’est un rôle qui me tient à cœur ! J’ai aussi la responsabilité de préparer l’activité CinéRue : tous les vendredis soir, nous organisons une projection d’un film, d’un dessin animé ou d’un documentaire… Les styles varient d’une séance à l’autre.
A propos de cette dernière activité, comment choisis-tu les films que tu projettes ?
Petits et grands sont les bienvenus lors de la projection. Néanmoins, il faut essayer de contenter tout le monde. Je sélectionne des films ou des dessins animés en vogue, véhiculant de bonnes valeurs afin de les sensibiliser à un thème en particulier. J’aime aussi les faire voyager à travers les images.
Il paraît que, parfois, on te retrouve derrière les fourneaux…
Effectivement ! Avant chaque maraude, toute l’équipe se réunit pour déguster ensemble un bon repas. Et le plus souvent, c’est moi qui suis aux commandes pour régaler les papilles de tout le monde.
Pourquoi as-tu choisi de travailler pour Grandir à Antsirabe ?
Auparavant, j’ai travaillé quelques années en tant que technicien pour installer des paraboles, mais aussi comme animateur et DJ dans un karaoké. J’ai également eu des expériences dans le développement social : j’ai animé des ateliers de sensibilisation liés à la sexualité auprès des ados ; au sein d’une entreprise, j’ai installé des bornes à eau dans les zones les plus enclavées d’Antsirabe et j’ai pu échanger avec les bénéficiaires. Il m’est alors apparu tout naturel de travailler pour une cause qui me tient à coeur, d’œuvrer dans le social et le développement local : Grandir à Antsirabe réunissait tous ces critères !
Quel est ton plus beau souvenir au sein de l’association ?
Sans hésiter, je dirais une soirée partagée avec les enfants et éducateurs d’un séjour Grandir Aventure. Nous étions rassemblés autour d’un grand feu de camp avec des brochettes de chamallow, nous avons beaucoup échangé et ri : un souvenir inoubliable pour moi !
Portrait chinois : si tu étais…
Un animal ?
Un perroquet ! J’aime faire rire les gens avec mes imitations.
Une plante ?
Un arbre, pour inviter les gens à venir se reposer et échanger sous mon ombrage.
Un héros ?
Kyle XY car il sait tout faire et tout réparer.
Une sucrerie ?
Un chocolat de Saint Valentin. Il fond dans la bouche et son goût me rappelle de beaux souvenirs.
Quel romantique ce Toky ! Une qualité ?
Je suis serviable, j’adore aider les autres.
Un défaut ?
L’hésitation. Parfois, j’éprouve de la difficulté à prendre une décision.
Et pour finir ?
Je dirais que « l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt » ! Se lever tôt permet de prendre de l’avance sur les autres !
Le parcours d’un enfant de la rue avec l’association
Notre association locale Grandir à Antsirabe œuvre depuis plusieurs années pour offrir aux enfants des rues une chance de se réinsérer dans la société. À travers un parcours structuré et diversifié, l'association apporte une aide précieuse et multifacette, allant des...
Clé de compréhension #9 : Vie en rue et modification du rapport au corps
La modification du rapport au corps peut débuter avant l’arrivée en rue, suite à certains événements (ex : violences physiques ou sexuelles) (…)
Clé de compréhension #8 : Vie en rue et modification du rapport à l’autre
La 2e stratégie de survie d’un enfant lorsqu’il arrive en rue est le regroupement.
Comme nous avons déjà vu dans la clef de compréhension n°3, la formation de ce groupe implique la définition du rôle de chacun dans le groupe (= une nouvelle identité) et la mise en place de lien d’exploitation en échange de la sécurité.
Clé de compréhension #7 : vie en rue et modification du rapport à l’espace
En arrivant dans la rue, le jeune s’installe dans un territoire qu’il va identifier comme un endroit sécuritaire. Mais petit à petit (…)
Clé de compréhension #6 : Vie en rue et modification du rapport au temps
Dans la rue, la cassure des rythmes vitaux amène à un temps éternisé : la notion du temps est perdue, il n’y a pas d’événements présents ou futurs pour marquer le temps. L’horloge biologique est déréglée (…)
Clé de compréhension #5 : Le processus de désocialisation
Dans la rue, les repères et codes fondamentaux se déconstruisent, d’autres codes les remplacent. C’est le processus de désocialisation…
Clé de compréhension #4 : La rue, un contexte de violences
Les enfants de la rue, ayant mis en place des stratégies pour survivre en rue (Cf Clé de compréhension 3), font face à différentes formes de violences. Ils sont exposés et vulnérables au monde de la rue. Ces violences sont de plusieurs types (…)
Clés de compréhension #3 : Survivre en rue ?
En arrivant en rue, le jeune va mettre en place des stratégies de survie : une stratégie liée au territoire ainsi qu’une stratégie liée au groupe…
Clés de compréhension #2 : Pourquoi sont-ils dans la rue ?
Pourquoi les enfants de la rue sont-ils dans la rue ? Il s’agit souvent de vécus traumatiques familiaux de différentes natures :