/PORTRAIT/ Fondateur et directeur de GRANDIRA, Jean-Christophe et sa femme sont partis du constat que le tourisme pouvait être un outil de développement pour accompagner des projets sociaux sur le terrain. Dès 2004, ils unissent leur force pour faire naître ce projet qui sommeillait en eux. Dans les mois qui ont suivi, l’association de développement local Grandir Ailleurs et l’association de voyages solidaires Grandir Aventure voient le jour. Remontons l’histoire avec Jean-Christophe et apprenons à le connaître.
Jean-Christophe, 2004, naissance du projet et après…
En 2007, nous ouvrons le premier projet de développement à Madagascar. En parallèle, nous lançons également le premier séjour à Madagascar. C’était il y a 11 ans déjà. En 2014, on a commencé à changer l’environnement et à se professionnaliser.
Tu es le directeur de GRANDIRA, fondation qui regroupe toutes les autres structures, et le directeur de Grandir Aventure. Quelles sont tes principales missions ?
Elles sont nombreuses. Je coordonne à la fois l’ensemble des associations, garde ce lien important entre toutes les structures et m’occupe de l’ensemble des collaborateurs. Je suis le garant du projet. A côté de ça, je veille au suivi des partenaires pour Grandir Aventure.
A quoi ressemble une journée type ?
Oh c’est long ! (Rires). Une journée type ? Euh, il n’y a pas de journée type. Effectivement tu supervises de nombreux projets donc difficile d’y répondre. C’est la difficulté et le charme du poste. La difficulté, car ça demande une grosse capacité d’adaptation. Il faut avoir la faculté de changer d’environnement très facilement. Et justement c’est ce qui fait son charme. Pour moi, le quotidien n’existe pas.
Quel est ton plus beau souvenir ?
Il y en a plein. L’inauguration du Centre d’Hébergement Temporaire en 2018 était vraiment un souvenir très fort.
Une anecdote à nous partager ?
Je dirai plutôt une personne plutôt qu’une anecdote. Marie, une des premières filles que l’on a accueillie, hémiplégique et que l’on a suivie pendant plusieurs années. Elle nous a quitté il y a maintenant 4 ans, je crois. J’ai toujours une petite pensée pour Marie.
Comment imagines-tu l’avenir de l’association ?
Continuer d’être pertinent dans les projets que l’on développe.
Portrait chinois…
Si tu étais un animal ?
Une tortue, pour l’aspect sagesse et longévité.
Un héros ?
Ma mère. Car nos parents nous ont éduqué et ont fait de nous la personne que l’on est aujourd’hui.
Un plat ou une sucrerie ?
Non, c’est impossible de déterminer un plat, même impensable. Entre la cuisine française, la cuisine thaï et les autres. J’aime la cuisine en général avec un grand C.
Une qualité ?
L’empathie et tu vas me poser la question pour le défaut, je te répondrai la même chose.
Un dernier mot ?
« Je remercie tout le monde, tous ceux qui s’investissent autour de ce projet. C’est avant tout une réussite collective qui a vu le jour grâce à l’investissement et au travail de qualité des personnes présentes. Tout seul, on n’arrive à rien dans la vie. C’est la moralité de l’histoire. »
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