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Tout a commencé en Avril 2016 pour Rebecca. Suite à une offre postée par Grandir Ailleurs, Rebecca est partie à Madagascar pour effectuer un stage de 5 mois. Elle y est retournée quelques mois plus tard pour un service civique d’un an.
Aujourd’hui elle est Responsable Communication pour la fédération Grandira en télé-travail depuis sa Bretagne natale. Découvrons cette fille à l’énergie débordante.
Rebecca, qu’est-ce qui t’a poussé à travailler pour Grandira ?
Suite à l’obtention de mon diplôme en communication orienté vers la communication territoriale et publique, je cherchais un sens à ma vocation, une structure pour laquelle j’allais travailler avec passion. J’aime mon domaine mais je ne voulais pas communiquer sur n’importe quoi. Je suis tombée sur l’offre de Grandira et les valeurs véhiculées m’ont totalement séduite.
Pouvoir concilier le voyage et la solidarité est un challenge. Ces 2 sujets sont à priori très différents mais finalement très complémentaires. Il y a aussi le fait de travailler pour de nombreuses structures : Grandes Latitudes, Grandir Aventure, Grandir Ailleurs, ainsi qu’en appui aux structures locales : l’agence Rencontre avec Dago et les associations Grandir à Antsirabe et OSCAPE. Plusieurs missions, plusieurs structures et une même volonté. Un cocktail alléchant et motivant !
Avec autant de casquettes, tes missions doivent être nombreuses et très diversifiées…
Effectivement, il y en a beaucoup. Mais pour résumer, je dois assurer la cohérence du message et des valeurs qui sont communiquées entre toutes les structures. Ce n’est pas toujours évident, ça demande de se tenir au courant de tout, d’aller sans cesse à la pêche aux infos, pour ensuite communiquer sur la vie, les activités et les nombreux événements des différentes associations. C’est un travail très intéressant où il faut avoir la tête partout.
C’est donc toi qui es derrière tout ce que l’on voit sur internet et les autres supports.
Entre autre, oui, mais en équipe ! Si je décris plus précisément mes missions, je dois assurer la gestion et la maintenance des sites internet sur les plans technique et éditorial, animer les réseaux sociaux, envoyer les newsletter, participer aux relations avec les partenaires, superviser la prise de photos et vidéos, rechercher des donateurs… Tout ça bien sûr avec l’aide précieuse de toute l’équipe communication composée de volontaires et bénévoles ! Il y a une part de graphisme avec la création des supports visuels que ce soit sous forme d’affiches, de flyers, de livret de sensibilisation, rapports d’activités…
Ce que j’aime particulièrement dans la communication d’une association, c’est qu’il y a une grosse part de sensibilisation : il faut prendre le temps d’expliquer nos actions de manière pédagogique pour faire adhérer au projet. C’est un bel enjeu.
Peux-tu nous raconter un souvenir qui t’a particulièrement touché ?
Le premier qui me vient à l’esprit, c’est une journée au parc de l’Est à Antsirabe, en 2016. L’association avait organisé une journée DanseLaRue pour les enfants des rues avec la participation d’un groupe de musiciens.
Avec l’incroyable créativité de Toky, toute l’équipe avait improvisé une danse, je viens de retrouver la vidéo : ici !
En voyant tout le monde danser et jouer ensemble, j’ai eu un déclic dans ma tête. « C’est fou ce que je vis là ». J’ai ressenti une sorte de fierté pour mes collègues et tout le travail réalisé. Parfois, tu as besoin d’évènements tels que celui-là pour te rendre compte de la chance de ce que tu es en train de vivre. Quand j’y repense, ça me fait tout bizarre.
Comment imagines-tu l’avenir de l’association ?
Ultra positif. Nous sommes toujours une petite association mais les personnes qui y travaillent sont de mieux en mieux formées, de plus en plus compétentes et investies. Grâce à cela, nos projets à venir seront encore mieux gérés, se réaliseront encore plus vite et bénéficieront à encore plus de personnes.
Portrait chinois : si tu étais…
Une plante ?
Je pense à la glycine. C’est une plante qui pousse très vite, donne de jolies fleurs mais peut vite devenir pénible pour certains quand elle perd tous ses pétales par terre. Elle peut embellir une maison et mais parfois ça part en cacahuète !
Un objet ?
Je répondrai un ordinateur. Je passe ma vie dessus et sans lui je ne pourrais pas travailler pour l’asso, et encore moins à distance comme je le fais.
Une qualité ?
Passionnée.
Un défaut ?
Passionnée. Trop… A être trop investie, parfois ça peut te manger. Je peux ainsi prendre les choses trop à cœur et il est après plus difficile de faire la part des choses.
Un des 5 sens ?
J’adore l’art. Sans la vue, j’aurais plus de mal à apprécier toutes les œuvres plastiques et à dessiner. La vue aussi pour le voyage et prendre le temps de contempler les paysages.
Un film ?
Je regarde très peu de films mais sans hésiter, je serais Inception. J’aime le fait d’aller toujours plus loin dans le rêve. J’ai dû regarder ce film au moins 8 fois !
Un dernier mot pour nos lecteurs internautes ?
Je suis très fière du projet Grandira. Super contente de prendre part à tout ça, d’apporter un peu à ce projet et de travailler avec des collègues aussi sympathiques et motivés.
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